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15 Septembre 2009 - Pailin

Sept15

A cinq heures du matin, lors du réveil, nous ne nous doutons pas de la journée qui nous attend. Nous avons 88 km à faire pour atteindre Pailin, dernière étape cambodgienne avant la Thaïlande. Ceci nous semble raisonnable et ne devrait pas nous prendre plus de 4h30 vu le rythme que nous avons soutenu ces derniers jours.

Cependant, après deux kilomètres nous réalisons que ce ne sera pas si facile. La route est une piste de latérite, parsemée de creux à éviter, de cailloux. Nous espérons ne pas avoir de pluie, car la boue serait encore plus difficile à vaincre.

Nous faisons une halte et rencontrons des enfants qui travaillent dans une rizière avec leurs parents.

Le contact est très chaleureux, les enfants sont émerveillés de se voir en photo dans l'appareil. Leur sourires sont communicatifs, rien de tel pour recharger nos réservoirs de bonne humeur, dont nous auront besoin pour venir à bout de cette "piste" de Pailin.



De la boue, des trous, des montées et descentes, de la pluie, du soleil, décidément cette "route" nous demande bien des efforts.



Avant notre départ de Suisse, une donatrice nous a demandé de donner de l'argent directement à des gens sur notre chemin. Nous avons accepté de le faire, même si nous savions qu'identifier sur le terrain ceux qui sont "plus nécessiteux" que d'autres serait très difficile. Le WFP y parvient, car il est sur place depuis des années et mène des programmes d'envergure. Avec cette somme, nous pensons en quelque sorte "tirer au hasard" de notre chemin deux familles qui nous touchent pour différentes raisons en leur faisant don, de main à main, de quelques dollars au nom de cette Genevoise. Nous avons énormément de plaisir à le faire, car il est vrai que de voir le sourire d'une personne à qui vous apportez un soutien direct est très gratifiant. C'est sur cette route "reculée" des grandes villes que nous décidons de faire ces gestes. Nous nous arrêtons tout d'abord vers cet homme, car il n'a pas de maison, mais vit avec sa famille sous une tente mise en place par une ONG et lui remettons de quoi acheter de la nourriture pour quelques semaines.

Plus loin, isolé, c'est une mère de famille habitant dans une misérable hutte en bambous, sans lit ni paillasse, sans eau courante accessible, avec un toit qui ne tiendra pas longtemps la pluie à qui nous faisons don d'une somme qui lui permettra d'acheter ce qu'elle estimera le plus nécessaire, par exemple une ou deux paillasses, ou un réservoir d'eau de pluie. L'accueil de ces gens est exceptionnel. Sans n'avoir aucune idée du but de notre visite, ils nous accueillent comme des amis, nous invitant à nous assoir dans leur tout petit abri. Tous nous sourient avec une amabilité qui réchauffe. Bien entendu, nous n'avons que les gestes et regards pour communiquer, mais ceci s'avère être amplement suffisant pour que les uns et les autres aient le sentiment sincère de partager un moment très fort de nos vies.



     

Nous reprenons les vélos le coeur rempli de joie, car nous savons que le geste qui ne représentait pas beaucoup pour nous était important pour eux. C'est ceci que vous accomplissez en faisant des donations sur notre page "Participer". Effectivement, en distribuant des repas scolaires, les parents n'hésitent plus à y envoyer leur enfant, car ils savent qu'à l'école ce dernier recevra les 2000 calories nécessaires à son bon dévelopement. Les mères allaitantes sont elles aussi aidées et pour elles, vous vous en doutez, c'est extrêmement important. Au mois de septembre, c'est plus de 40 % de la population qui est en sous-alimentation. Ce chiffre est certes impressionnant, mais en réunissant chaque petit geste de chacun c'est plein de familles et d'enfants comme ceux que nous avons croisés qui voient leur quotidien amélioré sur le long terme.

Plus de sept heures après avoir démarré la journée, nous arrivons à Pailin éreintés, brûlés par le soleil, salis par la poussière et déshydratés. Cette piste montagneuse aura mis à rude épreuve nos montures ainsi que nos jambes, bras et dos. Nous nous sentons vraiment au bout. Demain nous aurons une autre journée de montagne, il va nous falloir dormir le plus tôt possible pour récupérer nos forces.

 

F  Participer maintenant!

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